Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes. Bien qu'il évolue généralement lentement, le taux de mortalité est relativement élevé par rapport à d'autres types de cancer. Le cancer de la prostate est généralement sensible aux hormones ; à moins que la guérison ne soit obtenue par un traitement local, le traitement de référence est la thérapie de privation androgénique (TDA).
Si la tumeur n'est découverte que tardivement ou si la maladie ne peut être stoppée malgré le traitement, la tumeur se propage dans les tissus voisins et développe des métastases. Pour ce cancer de la prostate hormono-sensible métastatique (mHSPC), plusieurs nouvelles options thérapeutiques ont été introduites ces dernières années et ont montré des avantages en combinaison avec la TDA. Ces traitements comprennent la chimiothérapie par docétaxel, les nouveaux traitements hormonaux, c'est-à-dire les antiandrogènes de deuxième génération comme l'abiratérone, l'enzalutamide et l'apalutamide, ainsi que la radiothérapie. La stratégie de traitement optimale restait toutefois incertaine. Cette situation a incité le Swiss Medical Board à commander une étude HTA ; celle-ci devait examiner si l'une de ces options thérapeutiques était associée à de meilleurs résultats pertinents pour les patients et/ou présentait un meilleur rapport coûts/bénéfices par rapport à la TDA seule.
Le rapport publié récemment conclut que les différences en termes d'effets souhaités étaient modestes et que les différences en termes d'effets indésirables étaient variables selon les études. Cependant, les données relatives à la qualité de vie liée à la santé et aux effets indésirables n'étaient pas uniformes dans les études et n'étaient pas disponibles pour certains traitements.
Les résultats de l'analyse d'économie de la santé indiquent que la combinaison TDA + docétaxel présente un meilleur rapport coût-efficacité que la TDA seule et que cette stratégie est supérieure aux autres traitements à cet égard. Néanmoins, le Conseil d'experts du SMB considère que l'utilisation de toutes les nouvelles options thérapeutiques est acceptable et réalisable. Il les recommande donc chez les hommes atteints de mHSPC nouvellement diagnostiqué, à condition que ces derniers n'aient pas reçu de traitement systémique auparavant.
Les rapports d’évaluation et d‘appréciation sont disponibles sur la page Web du Swiss Medical Board.